Fast food
Un phénomène m'interpelle depuis quelques semaines. J'hésitais encore à le généraliser, mais il y a quelques heures, une conversation perçue dans un bus, m'a définitivement décidée à classer cette déviance relationnelle dans la catégorie des comportements récurrents ces derniers mois. Il s'agit de la rencontre fast food.
J'éviterais - enfin je vais m'efforcer de - rentrer dans un pseudo féminisme en disant que ce phénomène est typiquement masculin. J'ai peur qu'un certain Rokko me catalogue de suite comme une mégère post soixante huitarde aigrie. Mais bon, il ne faut pas le nier, les hommes manient le fast love avec dextérité.
Explications .......
Nous étions ce midi en train de bruncher fort élégamment au Murano entre pipols, pin-up et autres pseudo djet-setteurs à chemise ouverte. 3 garçons étaient à notre table (3 gars pour 6 filles, on est bien dans les proportions actuelles), plutôt charmants, polies, corrects .... Bref, rien n'aurait laissé supposé que ..... Et pourtant, 2 d'entre eux étaient sur le point de pratiquer le fast-dating. Le premier avait un "plan" avec une jeune-fille de 16h à 18h. Le second un ciné de 17 à 19h avec une inconnue vraisemblablement rencontrée sur Meetic. Apprenant la perspective de ce 1er pseudo rendez-vous ciné en sortant du Murano (et en attendant le bus .... si vous suivez ....), nous, les jeunes-filles romantiques que nous sommes finalement un peu toutes, avons commencé à lui conseiller The film idéal (c'est à dire le nouveau W.A.). Le garçon a écouté nos conseils et nous a rassuré "bon je vois. Pas de problème. De toutes façons je cherche juste à meubler 2 heures"
Là le mythe tombe. Je ne sais pas si le "meuble" est conscient que ce soir elle va juste assurer une sorte de rustine entre le déjeuner et le dîner dominical. Moi, perso je l'ai imaginé au tél avec sa copine en train de lui décrire la photo du goujat qui cherche à meubler. Et finalement, meubler avec 7 à 8, en fin de week end ça évite les désillusions !